[Chronique]

Publié le par Métastases

Vera Cruz - Surviving Farrah Fawcett
par Domino

http://img7.hostingpics.net/pics/136215vera_cruz_cover_2.jpg"Rien ne se perd tout se transforme", célèbre formule qui pourrait définir parfaitement l'état de l'ex-Team Nowhere. Certains ont rangé les guitares dans les housses, d'autres non. Certains auraient mieux fait, et d'autres s'accrochent malgré une certaine poisse qui semblent leur coller aux basques. Flav, ex-chanteur de feu Wunjo fait partie des vétérans qui s'accrochent. Oui oui, de feu Wunjo.

Vous vous souvenez de Wunjo quand même ? Mais si, ils ont fait ce titre là, "La firme" ! Et puis aussi... "La firme"... Et puis vous savez l'autre truc là, "La firme"... Oh mais même Sylvain y connait ! Vous connaissez pas Sylvain ? Ben lui il connait, donc forcément vous connaissez. Bon en dehors de ça, ils ont aussi fait "La firme", et puis c'est tout en fait. Certes à côté d'un Pleymo à la carrière exemplaire (non il ne s'est pas kyotisé !!!!), le groupe faisait pale figure. Mais ils ont eu pour eux le fait d'être mille fois plus crédibles qu'un Enhancer (devenu depuis une machine bancale de rock si mièvre que même un gosse de douze ans en pleine découverte de son corps n'en voudrait pas sur son ipod), ou qu'un Vegastar terriblement putassier. Enfin Wunjo a quand même eu le mérite de ne pas s'être consumé à la vitesse d'un Noisy Fate... Bref, le relai est passé et en lieu et place de tout ça on a désormais le droit à Empyr, Die On Monday, Bukowski, Hewitt, Lula Fortune et Enhancer qui résistent eux. Mais on en oublie un, oh oui, et cet oubli viendrait laisser penser que Flavien est du genre maudit... Et pourtant il se pourrait que Vera Cruz soit l'un des combos les plus prometteurs de cette nouvelle génération Nowhere.

Vera Cruz, c'est une structure de groupe basique certes, mais ça n'est pas un mal. Dès les premières secondes, les plus nostalgiques de leurs quinze ans retrouveront le timbre de Flav, très en forme. Accompagné d'un groupe possédant lui aussi une patate d'enfer (et comptant l'ex-batteur de Minimum Serious), le tout assure et laisse entendre délicieusement la basse, ce qui est un plus non négligeable. Pourquoi personne ne prête attention à ce délicat instrument ? Vera Cruz a compris toute une génération de bassistes laissés pour compte et accorde une belle place à la chose. Le premier morceau impose un mot : chapeau. Ca envoie du lourd et ce n’est pas la deuxième piste qui viendrait contredire ça. "The big c" assure, et malgré le côté classique des morceaux, ce que Vera Cruz fait, Vera Cruz le fait très bien. Et puis là, histoire d'enfoncer le clou, y a quand même "The game". Gros morceau quoi. C'est vraiment frontal, direct dans la face et c'est du très très bon encore une fois. Pour accentuer l'effet, ne manquez pas le clip particulièrement ébouriffant qui s'y associe d'ailleurs. Et cette basse punaise ! Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et c'est avec "This is defeat" que se terminera cette petite sauterie d'une fort belle manière.

Ce n'est pas par une défaite que se termine l'écoute de ce premier EP par contre. Ravageur est surement le mot qui convient pour décrire la boucherie qu'offre le groupe. Classique mais terriblement efficace, Vera Cruz a fait le choix de sacrifier l'innovation au profit de l'efficacité et dans le cas présent, on ne pourra qu'approuver. En espérant que Flavien connaisse ici plus de succès qu'avec son ancien groupe

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