[Chronique] Lana Del Rey - Born To Die

Après plusieurs essais infructueux, la voici enfin: LA chronique de Born To Die de qui vous savez. Vous l'attendiez, Métastases l'a fait! Et à la question "Alors Lana, Born To Die ou pas?", il semblerait qu'il ne peut s'imposer qu'une seule réponse: "Non!". Non car de plantage, il n'est aucunement question et même si le produit final est loin d'être parfait.

Bon alors avant cette chronique et histoire d'être tranquille, débarrassons nous de toutes les mauvaises ondes et polémiques qui pourraient entacher notre appréciation de l'album. Tout d'abord les jeux de mots: Lana Del Raie Des Fesses (oulala c'est drôle, ça se bidonne sur le net), L'année de la Raie (Oulala mais décidément on s'éclate), Lana Del Duck (oh ben oui, t'as vu ses lèvres, top délire quoi) etc... Tiens d'ailleurs parlons rapidement de ses lèvres: Oui c'est du naturel, à 200%. Pour ceux qui cherchent la preuve, vous n'aurez pas trop de mal a trouver des photos d'elle à 16/17 ans sur le net, et à cet age la, on ne se fait refaire que rarement les lèvres...  Le pochette de son premier album ou les lèvres semblent différentes? Un peu de réflexion vous donnera la réponse jeunes gens.

L'instant polémique passé, attaquons nous au fait! Il y a quelques phrases de ça, il fut question d'un premier album, faisant apparemment partie du passé... Oui, vous n'avez pas rêvé, c'est tout à fait ça, et pour ceux qui ne le savaient pas Born To Die n'est pas le véritable premier album de la belle. Avant de défrayer la chronique pour beaucoup de choses mais au final très peu de musique, Lana était blonde, discrète comme Solid Snake, et avait composé un petit album bien sympa dont on reparlera cet été à l'occasion de sa sortie.

Ce qui nous intéresse donc, c'est ce fameux Born To Die dont on nous a vantés les multiples mérites, cinématographique par exemple. C'est vrai que lorsque le morceau titre commence, l'ambiance se pose d'emblée. C'est feutré et sexuel comme un film noir, les arrangements sont des plus impeccables et cette voix... On va en parler de cette voix! Loin d'être capable de tout, avec plus d'une faiblesse technique qu'on aura pu constater en live, la voix de Lana possède indéniablement un charme certain qui accroche l'oreille dès les premières secondes. Et s'il y a bien un titre qui en joue terriblement bien, c'est "Off To The Races", sorte de conte noire d'une fille paumée qui se laisse savourer sans modérations, sûrement un des meilleurs titres de l'album.

Bon alors bien sur, il y a ce doublé gagnant ""Blue Jeans/Video Games" qu'on ne présentera plus. Mais il y a aussi de vraies surprises venant de titres comme "Diet Moutain Dew" et "National Anthem", étonnant de par leur aspect et beats hip hop soft. Mais les véritables perles, les inratables, ce sont de belles choses comme "Dark Paradise". Suave et sombre, avec un aspect pop qui colle à la tête très vite, c'est exactement le genre de choses où elle excelle, et comment pourrait on lui reprocher? "Radio" fonctionne un peu moins bien, "Carmen" peine à démarrer même si le final, avec ce passage en français, vaut son pesant de cacahuètes. "Million Dollar Man" est d'un groove assez classique mais un petit quelque chose la rend vraiment spéciale et accrocheuse.

"Summertimes Sadness" entame la redescente vers le final d'une belle manière, même si le final s'avère répétitif et fera surement décrocher l'auditeur exigeant."This Is What Makes Us Girls" finit l'album dans une ambiance cotonneuse et aux niveaux des titres bonus, on peut dire qu'ils résument bien l'album. Du très bon avec "Hey Lolita Hey", du banal avec "Without You", et du mitigé avec "Lucky Ones".

Mais alors... Ça ne serait pas la révélation de l'année? Eh bien on dirait bien que non! Mais que les détracteurs ne se frottent pas les mains trop vite! Lana a du talent, elle sait écrire des chanson et ça, le nier, serait la preuve d'une mauvaise foi certaine. S'il comporte quelques maladresses, cet opus saura sans aucun doute trouver son public, celui la même qui saura aller un peu au delà des apparences et des polémiques à deux francs suisses lancées ici et la, pour apprécier une véritable artiste au talent qui ne demande qu'a éclore... On croise les doigts pour elle!


Lana Del Rey, Born To Die, sorti le 30 janvier 2012 chez Interscope
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